Origines du Blues

Le blues est un genre musical, vocal et instrumental dérivé des chants de travail des populations afro-américaines subissant la ségrégation raciale aux États-Unis. Le blues est apparu dans le Sud des États-Unis au cours du XIXe siècle. C'est un style où le chanteur exprime sa tristesse et ses déboires.

 

Il provient de nombreuses influences folkloriques (africaines, asiatiques via les Amérindiens, irlandaises, etc.). L'utilisation de l'expression dans la musique noire américaine remonte au début du XXe siècle dans le Music-Hall Américain et était couramment employée dès le XIXe siècle dans les pièces de théâtre qui mettaient en scène des Noirs du Sud des États-Unis. William Christopher Handy, chanteur et compositeur de blues américain souvent considéré comme « The Father of The Blues » (« Le père du blues »),  l'a en quelque sorte officialisée dans son Memphis Blues en 1912.
 

William christopher handy
Black minstrel advertisement

Trente ans après l'abolition de l'esclavage, les negro-spirituals et les chants de travail se fondent dans ses douze mesures. Dans le Mississippi, en Géorgie, au Texas, la musique bat au rythme des récoltes. A la Nouvelle-Orléans ou à Memphis apparaissent les minstrel shows, des spectacles itinérants qui regroupent des chanteurs, des chanteuses, des musiciens et des acteurs noirs.

Les plus anciennes formes de blues proviennent du Sud des États-Unis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ces formes étaient le plus souvent orales, accompagnées parfois par un rythme donné par des instruments rudimentaires.

C'est principalement dans les champs de coton de la région du Delta, entre le fleuve du Mississipi et son affluent la rivière Yazoo qui va de Vicksburg au sud à Senatobia et Clarksdale au nord que ces formes prennent des tours plus complexes. L'une des formes antérieures au blues est le Fife and drums joué dans la région des collines du Mississippi, dite "Hill country". Il s'agit d'un ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou, instrument que jouait le maître en la matière, Othar Turner.

Otharturner

Il y eut d'autres formes de blues avec des instruments rudimentaires, tels le diddley bow (une corde fixée sur une planche), le jug (un cruchon en terre dans lequel on soufflait), le washboard (une planche à laver sur laquelle on jouait des percussions), etc.

 

 

Puis le blues a évolué avec des instruments simples, tels que la guitare acoustique, le piano et l'harmonica. La légende raconte que l'un des guitaristes bluesmen, Robert Johnson, aurait signé un pacte avec le diable qui lui aurait permis de devenir un virtuose du blues. Le blues était alors dit gouverné par des blue devils et devoir être fuit et rejeté car maléfique. Robert Johnson ne serait pas le premier à propos de qui cette histoire a été racontée. Un autre bluesman, Tommy Johnson, la chante également dans Canned heat, titre repris comme nom de baptême par un célèbre groupe de Los Angeles à la fin des années 1960.

Du point de vue des textes, les premiers blues consistaient souvent à répéter un même vers quatre fois ou plus. Au début du XXe siècle, la structure s'est standardisée sous sa forme la plus commune : "E/A/B". Dans cette structure, un vers est chanté sur les quatre premières mesures "E", puis répété sur les quatre suivantes "A", enfin, un second vers est chanté sur les quatre dernières mesures "B", comme dans l'exemple suivant : « Woke up this morning with the Blues down in my soul / Woke up this morning with the Blues down in my soul / My baby gone and left me, got a heart as black as coal ».

Histoire origines Blues

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